Belliou la fumée de Jack London
Rédigé le 3 février 2016
Au commencement, c’était Christopher. Il devint Chris Belliou à l’époque où il fréquenta le lycée. Plus tard parmi la bohème de San Francisco, il s’appela kit Belliou. Et à la fin, on ne lui connaissait d’autre nom que Belliou la fumée. Cette évolution patronymique résume sa propre histoire.
Je pense pouvoir dire que c’est avec Belliou la fumée (Smoke Bellew) que j’ai vraiment découvert – il y a très, très longtemps — Jack London, ou du moins avec l’adaptation télévisuelle qui en avait été faite et dont je n’ai hélas jamais retrouvé les références. Ma passion pour le Yukon et le Grand Nord viennent en partie de là.
J’ai couru me procurer le livre à la suite du visionnage de cette mini-série. Plus de vingt ans plus tard, je ressors Belliou la fumée de ma bibliothèque avec une immense joie, car il ouvre le bal d’une lecture — relecture pour certains ouvrages – de l’œuvre de Jack London.
Dans ce roman qui est le dernier écrit par l’auteur sur le Klondike et la ruée vers l’or, on fait la connaissance de Belliou et de son acolyte Le Courtaud au travers de 12 nouvelles qui ont été, à l’époque, éditées séparément dans le magazine Cosmopolitain.
Direction Dawson, sur les rives du Yukon, Belliou et Le Courtaud franchement arrivés sur place après avoir affronté le terrible Chilkoot Pass *, sont prêts à en découdre avec le Grand Nord et sa ruée vers l’or.
On va suivre les deux compères lors de diverses aventures plus ou moins rocambolesques.
Ces nouvelles retranscrivent bien ce qu’a pu être la dureté de la vie sur les rives du Yukon à cette époque.
C’est rude, c’est froid et beaucoup y perdent la vie.
Pourtant, ces nouvelles sont dans l’ensemble assez joyeuses et suivre les tribulations de ces deux amis fut un réel moment de bonheur pour l’amoureuse du Grand Nord que je suis.
La débrouillardise est de mise pour survivre dans ces contrées sauvages et ils s’en sortent plutôt bien. Même si franchement, cela paraît parfois un tout petit peu trop facile.
L’écriture de Jack London est toujours aussi agréable et n’a pas pris une ride (dire que ce livre a été écrit en 1912 !).
C’est un très bon livre, il est vraiment dommage qu’il ne soit pas plus connu, il le mériterait.
J’ai retrouvé Belliou la fumée avec un immense plaisir, les pages tournaient tout seules, j’étais transporter en 1900 dans le Klondique. J’ai hâte de retrouver l’univers des chercheurs d’or avec une prochaine lecture, et surtout de poursuivre ma (re) découverte de l’œuvre du grand Jack London.
Connaissez-vous ce livre ?
* Le Chilkoot Pass
Le Chilkoot Pass est un col de montagne à 1 067 mètres d’altitude. Il passe à travers les Coast Mountains à la frontière entre l’Alaska et la province de Colombie-Britannique.C’était le passage le plus praticable pour les chercheurs d’or qui débarquaient en bateau dans la ville de Dyea (Alaska) pour se rendre au Yukon.
Aujourd’hui, il existe une randonnée qui nous mène à ce col mythique. La voici en vidéo
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Belliou la fumée de Jack London est publié dans la catégorie Classique, Lectures d’Amérique du Nord avec le(s)
Je l’ai lu moi aussi il y a très très longtemps (plus de 30 ans), comme l’essentiel des romans de Jack London sur le grand Nord. Mais je n’ai jamais replongé dedans, par peur sans doute de ne pas retrouver ce que j’y avais aimé. Le style surtout m’avait marqué. Visiblement, je devrais retenter l’aventure.
je crois que tu es la seule personne que je connaisse à avoir lu Belliou la fumée 🙂 Tu peux entamer ta relecture sans hésitation ! plaisir garantie comme au premier jour 🙂
Je ne connais que L’ Appel de la Forêt de Jack London, j’avais adoré. Il faudrait que je me penche sur ses autres ouvrages!
oh oui n’hésite pas d’autant plus que tu peux trouver des nouvelles pas cher chez folio 2€ par exemple 🙂
Cet auteur est un incontournable et tu me fais découvrir un de ces livres que je n’ai pas lu, merci 🙂
Avec plaisir 🙂 c’est un très bon Jack London.
Enfin sorti en bande dessinée, pour les amateurs !
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